
Transformer un vide sanitaire en sous-sol : quelles sont les étapes à suivre ?
Vous souhaitez transformer votre vide sanitaire en sous-sol ? C’est une bonne idée pour augmenter l’espace habitable de votre maison. Les travaux prendront environ 1 mois, mais il faut préalablement analyser la maison et son environnement, car le projet ne doit pas fragiliser la fondation existante. Quand il n’y a pas trop de contraintes structurales, il est possible de creuser le sous-sol par excavation. Découvrez les étapes à suivre pour mener à bien votre projet d’extension de sous-sol.
Étudier la faisabilité technique du projet
Si vous avez un projet de transformation d’un vide sanitaire en sous-sol, confiez sa réalisation à un maître d’œuvre. Ce spécialiste est en mesure d’étudier la faisabilité technique de ce type d’aménagement. Il analyse la fondation et son environnement, en vue de déterminer toutes les charges et contraintes techniques existantes. Cette étape est importante au point où elle prévoit l’installation d’un nouvel espace accessible et suffisamment aéré.
Le maître d’œuvre vérifie alors certains points comme le type du sol, la profondeur et la hauteur du vide sanitaire, le niveau d’humidité de l’espace… En principe, la profondeur minimale d’un vide sanitaire est de 20 cm. Quand à sa hauteur, elle doit être comprise entre 1 m et 1,80 m pour éviter l’humidité. Si la cave est trop basse et le sol argileux, l’excavation n’est pas faisable à cause du risque élevé d’affaissement. En tout cas, la hauteur sous-plafond doit être conforme à l’usage prévu pour le sous-sol.
Étudier la faisabilité réglementaire du projet
En plus des exigences techniques de l’aménagement de sous-sol, la faisabilité réglementaire est également à considérer. Vous devez alors vérifier les utilisations de sous-sol autorisées auprès de votre municipalité, avant de commencer les travaux.
Selon la législation en vigueur, la transformation d’un vide sanitaire en sous-sol est interdite si le bâtiment se situe en zone inondable. Il convient aussi de respecter le règlement sanitaire départemental et le plan d’urbanisme. En principe, l’aménagement d’un sous-sol de moins de 5 m² ne requiert aucune autorisation.
Par contre, vous devez déclarer les travaux pour un sous-sol de plus de 5 m², et obtenir un permis de construction si la nouvelle surface prévue dépasse 20 m². Au-delà de 150 m² de surface aménagée, vous devez faire appel à un architecte. En cas de copropriété, la transformation du vide sanitaire ne peut être possible sans l’accord du syndicat. En outre, si le sous-sol aménagé n’est pas isolé de l’extérieur, ou présente une hauteur sous plafond de plus de 1,80 m, il faut déclarer le projet auprès du fisc.
Creuser le sous-sol
En cas d’absence d’empêchement technique ou réglementaire, vous pouvez entamer les travaux de transformation de votre vide sanitaire. Il faut alors creuser le sous-sol en sous-œuvre, en coulant une fondation de béton sous les fondations du bâtiment, en vue de les renforcer. Avec cet appui en béton, vous pouvez créer une surface creuse ayant les dimensions du rez-de-chaussée.
Assurez-vous que le sol ne s’affaisse pas, et réalisez des niches qui porteront des colonnes d’acier sous les fondations. Il est important de solidifier chaque tranchée au moyen d’un coulage de béton. Assurez-vous également que le creusage n’entrave pas le fonctionnement du drain de sous-sol, en tenant compte de la hauteur des égouts avoisinants.
Sécuriser le sous-sol
En plus des travaux de maçonnerie nécessaires pour assurer l’aspect de votre nouveau sous-sol, mettez en place un système limitant le taux d’humidité à l’intérieur. Pour éviter l’infiltration d’eau dans le sous-sol, installez une membrane drainante intérieure au niveau des murs extérieurs et des murs mitoyens. Posez également un revêtement de sol.
Puis, choisissez un système de ventilation efficace pour votre sous-sol, afin de renouveler continuellement l’air humidifié. Et pour terminer, installez un éclairage adapté aux normes actuelles. Vous pouvez aussi aménager l’espace de manière à lui faire bénéficier d’un éclairage naturel, pour réduire la consommation énergétique du bâti.