Surélévation de maison : pourquoi, comment et à quel prix ?
Quand vous construisez votre maison, vous vous préoccupez de l’espace nécessaire à un confort minimal pour votre petite famille. Souvent, les contraintes de budget vous obligent à agir de la sorte. Mais plus vos enfants grandissent, plus vous vous sentez à l’étroit. Ainsi, une extension s’impose. Vous avez deux options :
– l’extension horizontale, qui vous permet de gagner un surplus d’espace intérieur, mais augmente l’emprise au sol de votre maison,
– l’extension verticale qui consiste à aménager les combles ou à surélever la maison.
Pourquoi opter pour une surélévation ?
La surélévation consiste à créer un ou plusieurs étages supplémentaires. Il ne s’agit pas de rehausser l’espace des combles pour les rendre habitables, mais carrément à étendre verticalement la maison de façon à gagner un ou plusieurs niveaux.
Une surélévation vous permet de réaliser une plus-value immobilière sans que vous ne sacrifiiez d’autres pièces (garage, véranda…) et d’autres aménagements extérieurs (jardin, terrasse, piscine…).
Comment procéder à une surélévation de votre maison ?
La première chose à faire est de faire appel à un expert de la construction (architecte, bureau d’études ou autre professionnel de la construction) qui déterminera la faisabilité du projet. Cela implique entre autres la qualité de la structure actuelle de la construction : fondations, murs porteurs, et charpente et notamment si ce n’est pas à l’encontre d’un éventuel PLU, le plan local d’urbanisme, consultable auprès de la mairie. Ce prestataire établira ensuite le devis des travaux et vous aidera à la réalisation du plan de surélévation.
Vous devez par la suite faire une demande auprès de la Mairie. Si la surélévation donne lieu à une extension de la surface habitable inférieure à 40 m², une déclaration préalable de travaux (formulaire Cerfa 13073*07) suffit. Mais au-delà de cette surface, une demande de permis de construire (formulaire Cerfa n°13406*05) est nécessaire.
Une fois que vous avez réglé les formalités administratives, vous pouvez procéder à la surélévation proprement dite, qui consiste à :
– démonter la couverture et la charpente (qui peuvent être réutilisées si elles ne sont pas encore affectées par l’usure),
– monter le ou les nouveaux planchers (dalle de béton ou autre matériau) ;
– prévoir une trémie pour l’accès à l’étage ;
– surélever les murs ;
– poser la charpente ou la couverture (ou réinstallation de l’ancienne toiture) ;
– installer les menuiseries (portes, fenêtres…) ;
– aménager le nouvel espace tout en respectant la norme RT 2020 (sur la réglementation thermique) et NFC 15-100 (installation électrique) ;
– procéder aux travaux de finition intérieure et extérieure.
Quel prix pour une surélévation de maison ?
L’étude de faisabilité des travaux coûte entre 1 500 et 2 000 €. La surélévation d’une maison, comprenant les fournitures et la pose coûte 2 500 € par mètre carré. Pour une extension d’une surface habitable de 40 m², vous devez donc débourser 100 000 € TTC.
Il ne faut pas oublier que la surélévation de la maison requiert d’autres dépenses :
– L’installation de grue ou d’échafaudage sur la voie publique qui vous oblige à payer le droit d’occupation du domaine public (selon la durée du chantier) ;
– La souscription de l’assurance dommages-ouvrage ;
– Reconsidération des taxes foncières compte tenu de l’augmentation de la surface habitable. Il en est de même pour le contrat d’assurance habitation.
Quelle aide pour la surélévation de la maison ?
Vous bénéficierez de l’aide de l’État seulement si la rénovation en question améliore la performance énergétique de votre maison et que les travaux sont réalisés par un professionnel certifié RGE. En répondant à ces conditions, vous pouvez bénéficier des aides de l’ANAH.
Vous pouvez emprunter de l’argent à taux zéro (sans intérêts), remboursable sur 10 ans si la maison fait office de domicile principal.
Vous pouvez également bénéficier du Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique (CITE) qui peut couvrir jusqu’à 30 % des travaux et d’une réduction de TVA (jusqu’à 20 %).